Ce serait à la suite de l’incendie de la cathédrale carolingienne, en 1020,
que l’évêque de Chartres Fulbert (1006-1028) décida la construction,
a fundamento », d’un nouvel édifice, en commençant par la fondation
d’une église basse, semi enterrée, déployée autour du caveau Saint-Lubin.
Dans une lettre datée avec vraisemblance de 1024, Fulbert écrit à
Guillaume V, duc d’Aquitaine et comte de Poitiers : La grâce de Dieu
m’ayant procuré votre aide, nous avons pu restaurer les dégâts des parties
souterraines [nostras cryptas] et avant que ne les détériorent les intempéries
de l’hiver, nous nous efforçons d’en assurer la couverture ».
Conservée dans son intégralité sous le chevet et les bas-côtés de la
cathédrale gothique, la monumentale crypte de Chartres fut conçue pour
accueillir un grand pèlerinage marial et demeure la plus vaste de France.
Si elle a bénéficié de fouilles archéologiques à la fin du XIXe siècle et
au début du XXe siècle, elle reste partiellement étudiée. De récentes
observations menées sur le caveau Saint-Lubin ou sur les peintures murales
de la chapelle Saint-Clément et du couloir nord de la crypte, de même que
des découvertes archéologiques aux abords de la cathédrale, encouragent à
poursuivre de nouvelles enquêtes historiques, archéologiques et liturgiques
sur cet espace tout à fait remarquable. C’est à cet objectif que la DRAC
Centre-Val de Loire souhaite contribuer en organisant le présent colloque à
l’occasion des célébrations du millénaire de la crypte.
Ces journées seront également l’occasion d’évoquer les ambitieux travaux
de restauration et études menés récemment sur la cathédrale par la DRAC
Centre-Val de Loire.
Christine Diacon
Directrice régionale des affaires
culturelles du Centre-Val de Loire
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